Ce mercredi, 14 décembre 2022, l’ONG Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée (F2DHG) a choisi les cinq (5) communes de Conakry, celles de Coyah et de Dubréka pour la clôture de sa campagne de sensibilisation à travers des carnavals pour amener les personnes vulnérables à adhérer à la vaccination contre la covid-19. Le lancement officiel de cette campagne a eu lieu au gouvernorat de la ville de Conakry en présence de la gouverneure, Générale Mahawa Sylla. La présidente de F2DHG, Moussa Yéro Bah, a tout d’abord fait un rappel des activités réalisées avant de décliner l’objectif visé par la campagne.
«C’est un projet financé par OSIWA qui a été lancé depuis le mois de mai dernier. Donc, c’est une campagne de sensibilisation pour l’adhésion des populations vulnérables à la vaccination contre la covid-19. Au démarrage du projet, il fallait procéder au recrutement d’une quinzaine d’animatrices, les former pour qu’elles partent sur le terrain faire de la sensibilisation, faire du porte à porte dans les cinq (5) communes de Conakry au niveau du Kassa mais aussi à Dubréka et à Coyah. Après quatre (4) mois de sensibilisation on est revenu pour clôturer cette activité qui consiste à faire des carnavals dans les mêmes localités. Et nous ne pouvions commencer cela ailleurs que par le gouvernorat qui est la zone de tutelle pour que l’activité soit lancée ici. Et donc, d’ici, nous nous rendrons dans les communes de Conakry celles de Coyah et de Dubréka pour faire cette sensibilisation, pour clôturer cette activité », a-t-elle mentionné. A travers cette campagne, l’ONG F2DHG a pu toucher les personnes vulnérables parce que, déclare Moussa Yéro Bah, « nous pensons qu’aller vers ces personnes consiste vraiment à sauver des vies ». « Partir au contact des populations, je pense que c’est la meilleure action qu’il faut poser pour essayer vraiment d’informer ces personnes parce que c’est ce que les animatrices ont fait. Les informer sur l’existence de la pandémie de coronavirus parce que les gens pensent que c’est terminé mais c’est pas encore terminé. Parce que si nous suivons l’actualité, on parle de nouveaux variants qui apparaissent à chaque fois. Et puisque nous avons compris qu’il faut faire avec cette maladie, il faut se prémunir en sensibilisant les populations les plus vulnérables, en les informant ce qu’il faut faire pour se protéger. Et c’est ce que nous avons fait, c’est ce que nous allons continuer à faire pendant ces six (6) jours de carnaval pour toucher les personnes dans les coins les plus reculés. Nous passerons dans les marchés, dans les bars, dans des endroits où réellement les gens ne se sentent pas concerner pour leur dire qu’ils sont effectivement concernés. Ils peuvent se sauver et sauver les vies de leurs enfants, de leurs proches, de leur entourage non seulement en se vaccinant mais en utilisant surtout les gestes barrières édictés par les institutions sanitaires de notre pays mais aussi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)», a expliqué Moussa Yéro Bah. La gouverneure de la ville de Conakry a salué l’initiative. Mahawa Sylla a même saisi l’occasion pour demander à la population relevant de sa zone d’accepter de se faire vacciner.
«Ceux qui sont vaccinés sont encore plus préservés contre la maladie que ceux qui n’en ont pas fait. Donc, si cette ONG se déplace pour sensibiliser la population, plus précisément de Conakry, nous on ne pourrait que s’en réjouir. Je demande à la population de Conakry d’accepter cette vaccination mais aussi aux maires des communes de Conakry jusqu’à Kassa d’accepter cette mission qui est noble car ça sauve nos vies », a laissé entendre Mahawa Sylla, gouverneure de la ville de Conakry, avant de souhaiter bonne continuation à l’ONG, et lancer la campagne de sensibilisation à Conakry.
L’équipe sensibilisatrice est passée à la mairie de Kaloum où le maire, Gassim Soumah, a exprimé sa satisfaction et s’est montré coopératif en promettant d’accompagner l’initiative. De là-bas, les agents se sont déployés au Marché Niger dans la même commune pour sensibiliser les citoyens.
Après un bon moment de sensibilisation au cours de laquelle certains citoyens, hors micro, se sont sentis vraiment, l’équipe a mis le cap sur Dixinn. Là-bas, c’est la secrétaire générale de la commune qui a accueilli Moussa Yéro et ses agents.
«La commune de Dixinn est très heureuse aujourd’hui d’accueillir cette brave dame et son équipe pour vraiment passer le message afin de prendre le vaccin. Vous savez que la maladie ne prévient pas. On a eu des moments très difficiles ici pendant la Covid. Il faudrait qu’on se donne les mains pour prendre ce vaccin surtout les personnes vulnérables. Donc, elle a une très belle initiative. On l’encourage et la commune est à son entière disposition. On va essayer de les accompagner pour pousser les populations à prendre le vaccin. C’est une sensibilisation qui concerne toute la population guinéenne», a souligné Kadiatou Diallo, secrétaire générale de la commune de Dixinn.
L’ONG sillonnera toutes les cinq (5) communes. Pour un objectif de douze mille (12 000), la campagne a touché quinze mille neuf cents vingt-trois (15.923) personnes après quatre (4) mois de sensibilisation, selon la présidente de l’ONG.
Mamadou Macka Diallo
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